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Le plaisir, est-il proportionnel à la puissance ?

Mathieu · 31 mai 2024

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Disons que oui, et non ! Avoir entre les mains une machine avec un moteur puissant sur circuit procure des sensations uniques. Le marché actuel propose même des machines qui selon moi sont trop puissantes et quasi impossibles à maîtriser pour chacun d’entre nous. Paradoxalement, sur les roulages amateurs, les 1000 ont pris largement le dessus sur les 600. Ce n’est à rien y comprendre.

À croire que finalement, le propre de l’homme, ou du motard, serait d’affirmer sa puissance sociale par le modèle de sa cylindrée. C’est sûr qu’il n’est pas désagréable de sentir le danger que procure une moto puissance. En revanche, dans c’est moment-là, le sentiment de se sentir fort n’est-il pas un leurre ? Notre cerveau, ne nous donne-t-il pas une information en adéquation avec les sensations du moment présent, mais qui finalement est loin de la vérité. C’est un sujet passionnant, de chercher à comprendre ce qu’il se cache derrière nos émotions lorsque nous vivons des expériences fortes.

Et coté expériences, il faut dire que la moto en regorge à foisons, et s’est sans doute les raisons pour lesquelles nous sommes accros à la bécane. Vitesse, vibration, odeur, bruit, tous nos sens s’affolent quand on pose le cul sur une moto, l’idéal pour activer la dopamine ! La moto est clairement une ambassadrice du plaisir, il parait même qu’elle participe au bonheur…

Sur route, la puissance est tout simplement inapproprié à l’environnement et c’est là que l’importance de la machine prend tout son sens pour aller chercher du plaisir. 

Je m’explique : une bécane avec des capacités techniques limitées, un petit moteur, une partie cycle pas top, des freins pourris peux te surprendre de plaisir. Il suffit d’équiper cette moto de pneu moderne pour pouvoir assez facilement mettre en contrainte ta machine. Et s’est-là qu’une nouvelle forme de plaisir va rentrer en jeu sans forcément avoir de la puissance.

Tu vas adapter ta vitesse et tes points de freinage à la performance de tes freins, tu vas sentir le cadre se tordre dans les changements d’angles. Tu vas être capable de titiller beaucoup plus vite les limites de la machine, bref, tu vas trouver des sensations fortes avec pas-grand-chose. C’est un peu la contre-culture, une solution alternative pour les personnes qui se foute du regard des autres, pour lesquels les plaisirs de la vie sont des choses plus simples sans avoir à briller en société avec une machine à 20 000.

Pour conculre, disons que le plaisir n’est pas proportionnel à la puissance, mais qu’il est différent selon les caractéristiques du vecteur de la puissance. Tout ça n’est que réflexion personnelle !


Et toi t’en pense quoi ?